Je voudrais partager avec vous mon roman autobiographique de guérison qui est désormais disponible sur Amazon (seulement en allemand pour le moment) : https://www.amazon.de/Wiedergeborene-Reise-Mittelpunkt-Selbst-Noema/dp/3838212703
Aussi, j’aimerais raconter mon histoire :
Cela fait sept ans que ma vie ressemble à un miroir cassé : j’ai fait une fausse couche, mon petit copain m’a abandonnée et j’ai été très malade. Les médecins ne savaient plus quoi faire. Les entrevues avec ma famille me demandaient beaucoup d’énergie, et cela ressemblait à un véritable marathon. A ce moment-là, j’ai voulu comprendre pourquoi tout s’était déroulé de la sorte. Les situations étranges se sont répétées dans ma vie et j’ai toujours eu le don pour attirer les mêmes personnes. Je me sentais toujours coupable et j’avais honte sans savoir pourquoi. Quand j’étais avec ma famille, j’étais toujours très fatiguée, comme si j’avais couru un marathon. J’ai voulu comprendre pourquoi tout se passait ainsi et j’ai donc commencé à écrire. J’écrivais comment je me sentais dans n’importe quelle situation et sur tout ce que les gens m’avaient dit. Après un temps, j’ai découvert qu’il s’agissait de phrases qui ne reflétaient pas exactement ma perception et mes sentiments, ce qui m’a fait tomber dans une profonde dépression. Aussi, j’ai compris que je ne m’étais jamais penchée sur mes propres sentiments. Je me suis sentie incertaine et cela attirait des gens qui s’acharnaient sur moi, au point de m’intimider. Je me suis demandée ce qui n’allait pas dans ma façon d’être. Jusqu’au jour où je n’en pus plus. Je suis restée dans mon lit sans pouvoir me reposer, mes pensées s’entremêlaient dans ma tête sans arrêt. La nuit, je ne pouvais plus dormir ou je faisais des cauchemars. Je suis allée plusieurs fois dans une clinique psychosomatique. Là-bas, lors des thérapies de groupe, j’ai appris à confier mes sentiments aux autres mais également ma perception du monde indépendamment des commentaires des autres. J’ai compris que mes sentiments de culpabilité et de honte venaient de mes traumatismes (de mon abus sexuel, d’avoir vu les attaques du 11 septembre 2001 à New York, de m’être retrouvée seule lorsque j’étais toute jeune en Espagne). Et finalement, j’ai aussi appris que mon besoin de me reposer après le travail était indispensable parce que je suis une personne hautement sensible. Je ne me comportais pas comme la majorité des gens à cause de la surcharge sensorielle qui me traversait alors que les autres s’ennuyaient. J’ai essayé de ne plus m’autocritiquer pour éviter d’être « aussi sensible ». Le livre que j’étais en train d’écrire, était comme un copain fidèle pour moi. Tout ce que je ressentais était mot pour mot retranscrit dans mon ordinateur. Il n’y avait aucune résistance dans ce processus d’écriture et pour moi, c’était comme une thérapie. Mon thérapeute m’a conseillé d’intégrer un conte de guérison dans mon autobiographie (la suite de Fulna). Ce nouveau monde que j’imaginais, me donnait du courage pour surmonter les conflits de ma vie quotidienne. Aussi, je sentais une nouvelle joie de vivre reflétée dans ma perception, mes sentiments et ma créativité. Et je sentais que ce livre pouvait aussi aider et donner du courage aux autres personnes pour qu’elles tracent leur propre chemin. Tout cela, c’est mon histoire que je voudrais partager avec vous.