La naissance de Fulna

Qui est-ce Fulna? Et qu’est-ce qui se passe dans une clinique psychosomatique? C’est vraiment difficile de répondre à ces deux questions. Je pense que chacun de nous « les patients » vit différemment son séjour dans une clinique psychosomatique. Tout dépend des expériences que nous faisons. J’ai été deux fois dans une „clinique“. La première fois j’ai réappris à faire confiance à quelqu’un. La deuxième fois j’ai appris à ne pas reperdre cette confiance. J’ai appris qu’il ne faut pas que je me fasse petite chaque fois qu’on me critique. Et j’ai compris que –indépendamment de toutes les circonstances – j’ai le « droit d’être » tout court.

Même si le deuxième séjour a été plus dur que le premier cela ne m’a toujours pas préparé pour la „réalité dehors“. Pour me préparer à cette réalité je suis allée à un monastère bouddhiste. Mais à mon retour à la maison, c’était comme si mes problèmes me touchaient tous en même temps: Le propriétaire de mon appartement voulait une immense augmentation de loyer. Mon chef cherchait à m’imposer une retraite anticipée. La seule thérapeute de traumatisme que répondait à mon appel ne voulait pas m’accepter comme patiente. Elle pensait qu’un psychiatre et un groupe de thérapie me suffiraient bien. En plus ma meilleure amie se trouvait en voyage en Australie. Je ne savais plus quoi faire. A cet instant-là mon animal d’aide, le dragon Fulna, apparut devant mon esprit. C’est dans la clinique que j’avais créé cette dame dragon.

-Qu’est-ce que je dois faire?, ai-je demandé au dragon. Fulna me regardait furieuse: -Je n’accepte plus cela! Il est temps que tu prends ta place au monde!

-Mais, je n’ai plus de force de lutter contre tout ça! Ça ne vaut plus la peine! –Mais si! Et cette fois, je t’accompagnerai, disait le dragon rouge en crachant une flamme immense.

Je soupirais profondément. Malheureusement j’avais attrapé une infection. –Tant pis!, me susurrait mon dragon lorsque je montais dans le train le lendemain.

C’était dur pour moi d’accepter qu’à 36 ans une seule personne déciderait de ma vie. Plus tard le docteur me fit la lecture de tous les jours où j’avais manqué au travail. Enfin il voulut savoir si toutes les dates étaient bien correctes. Je répondis que oui. Je m’imaginais que mon dragon me surveillait et me défendrait si c’était nécessaire. –Je suis sur un bon chemin. J’ai besoin de réintégration au travail, j’ai dit au docteur.

Il m’a permis cette réintégration. Et au travail j’ai lutté contre les préjugés de mon nouveau chef. Et puis, j’ai fait quelque chose qui me protégeait contre la pensée des autres: J’ai écrit un conte de guérison sur FULNA. Et cela m’a donné de nouvelles forces. J’espère de pouvoir vous donner du courage avec mon histoire. Car, même si ça apparait impossible de temps en temps, il est important de suivre son chemin.

Bon voyage!

Renate Weber

 

Written by Renate Weber