Résumé « Renate ou le voyage au centre de l’être »
Renate Weber, une jeune femme de 34 ans, fait une recherche sur sa famille jusqu’à la naissance de son arrière-grand-mère. Elle comprend que les décisions des femmes de sa famille à l’époque des deux Guerres Mondiales influencent aussi sa propre vie. Elle s’aperçoit qu’elle répète certains comportements de ses ancêtres.
Tout commence avec la décision de sa grand-mère Hannah, qui veut s’échapper de l’appartement exigüe de sa famille. Son but est de s’enfuir du bassin de Ruhr en Mecklembourg-Poméraine Occidentale avec son mari et le bébé Josepha. Son rêve d’avoir une maison avec jardin s’accomplit quand son époux commence à travailler dans une fabrique de munition cachée des yeux de la population. Le dictateur rémunère tous les travailleurs extérieurs avec une maison. Quand Hannah met au monde son deuxième enfant, une fille du nom de Renate, le bonheur de la jeune famille apparaît complet. Mais peu après la naissance de Renate, le mari meurt. Pour assurer l’alimentation de ses enfants, Hannah loue son logement. Elle tombe amoureuse de son locataire et les deux se marient. Mais deux années plus tard, son mari est tué au front à l’Est en Russie. Sa maison est l’unique sécurité qui lui est restée. Elle ne veut absolument pas la laisser. Elle maintient également sa décision quand sa mère est violée par des soldats russes qui envahissent le territoire à la fin de la guerre. L’alimentation et les médicaments dans la zone occupée par les soviétiques (SBZ) s’empire chaque jour. Renate, maintenant âgée de huit ans, attrape le typhus et meurt. Quand Heidi, la troisième fille de Hannah voit sa sœur morte elle se fait une promesse. Comme elle sait que le nom de Renate signifie « renaitre » elle veut nommer sa première fille Renate.
A cette époque, la brave veuve loue sa chambre. Elle a aussi une liaison avec son futur locataire. Dès que le premier fils est né, les deux filles sont ignorées du père de la famille et connaissent des heures dramatiques. Avec le transport des orphelins de la guerre à l’Ouest, les deux sœurs, âgées de sept et quatorze ans, sont envoyées chez leur grand-mère.
Arrivées là-bas, elles sont séparées : Josepha va chez sa tante au sud de l’Allemagne pour l’aider avec ses petits cousins et Heidi va vivre chez l’autre sœur de sa mère dans le bassin de la Ruhr. Cette tante souhaite dès le début la renvoyer chez sa mère à l’Est si elle se comporte bien. L’oncle est plus gentil mais l’abuse sexuellement. Il est quand même l’adulte le plus important dans la vie d’Heidi. Quand Heidi se marie, l’oncle rejette son mari. Pendant ses grossesses difficiles, son mari la laisse seule dans l’hôpital et s’en va en vacances. Après une fausse couche, c’est seulement l’oncle qui la consolera. Son fils Hans est né et quatre années plus tard, Heidi met une fille au monde. Heidi honore sa promesse et la baptise avec le nom de « Renate ».
Renate devient l’enfant préféré de son père pendant que celui-ci rejette de plus en plus son fils. Le couple se sépare et les enfants prennent parti pour l’adulte du sexe opposé. A neuf ans, Renate est abusée sexuellement par son frère. Quand il implique aussi son ami, Renate fait confiance à son père. La période des abus sexuels est terminé, mais continue verbalement chaque jour car on ne parle jamais de « ce thème ». Pour Renate commence un temps d’isolation. Son unique moyen quand elle se sent sous-estimée est de s’en aller et de se cacher.
Jusqu’à son treizième anniversaire, la fille timide devient une rebelle qui veut être indépendante de ses parents le plus tôt possible. Elle travaille et fait ses expériences dans les grandes villes d’Allemagne. Après avoir été avec des locataires et après avoir voyagé de plus en plus à l’étranger, elle veut finalement chercher une profession qui puisse lui donner un nouveau sens pour vivre. Elle étudie pour devenir professeur.
Le conflit intérieur entre la jeune femme expérimentée et son comportement infantile dégénère pendant sa formation. C’est un chemin difficile qui amène Renate dans un collège pour des jeunes défavorisés et dans un collège pour les élites. Sa dernière chance est de faire ses preuves dans un centre de formation professionnelle.
Après une fausse couche et la séparation de son copain, Renate voit que ses rêves sont perdus. Une infection grave du sein la force à rester à l’hôpital. Là, elle commence à écrire son autobiographie.
Après sa guérison elle continue à travailler comme professeur et peut se stabiliser. Mais son nouveau patron ne l’estime pas. Il la surcharge avec beaucoup des classes qu’elle ne voit que deux fois par mois. En essayant de donner des notes justes à ses 200 élèves, elle s’enferme. Tout d’un coup, elle est prise d’un burnout et elle se retrouve dans une clinique psychosomatique.
Là, elle continue à écrire son autobiographie. L’atmosphère et les moments tragiques du passé renaissent. Renate se retrouve dans un état de terreur et de peur.
A cause de ça, le directeur de la clinique lui conseille d’écrire un conte pour finalement pouvoir guérir. Ainsi, Renate découvre son don d’imagination. De manière non-conventionnelle et en même temps tragique-comique, elle bouleverse les structures quotidiennes de la clinique.
Les personnages inventés apparaissent dans la thérapie de groupe. Renate apprend qu’ils représentent des parts intérieures supprimées qui ont été perdues pendant les abus sexuels. Les mécanismes de protection l’interpellent et Renate se voit confrontée avec un tourbillon des sentiments qu’elle a supprimés pout toute sa vie.
Un autre phénomène apparaît. Chaque jour dans la clinique, Renate devient plus en plus jeune. Apeurée, elle s’enfuit de la clinique mais sa thérapeute la retrouve. Une bataille entre son besoin d’autonomie et celui d’être proche de sa thérapeute commence. Chargée de honte et de peur des relations profondes, Renate part à la recherche d’elle-même. Avec ses thérapeutes, elle essaie de s’échapper des imbrications du passé. Mais les anciens travers la repoussent dans un cercle vicieux d’impuissance, d’impotence, de dévaluation de soi et de honte. Il semble que sa peur diminue seulement si elle se confronte à son passé non seulement intellectuellement mais aussi émotionnellement. Elle comprend que pour ça, elle doit se séparer de sa famille originale pour pouvoir finalement devenir libre. Dans la clinique, elle trouve des amis que l’appuient dans ce processus.
Quatre mois après, elle a positivement changé et peut sortir de l’hôpital. Mais son nouvel être n’est pas encore stable. Elle s’enfuit au monastère. Là, elle se confronte non seulement avec la question de sa précédente identité, mais aussi avec la question de sa future identité.
Peu de temps après, Renate est contente de recommencer à travailler. Pour son 35e anniversaire, elle reçoit une lettre. Elle doit s’en aller dans un collège loin de son appartement. Comme elle n’est pas d’accord avec ça, le conflit avec son patron devient plus important et les vieux traumatismes refont à nouveau surface. Renate comprend que dans le monde du travail elle subit des déplacements qui lui rappellent l’histoire de sa mère. Désormais, elle doit décider si elle retourne à la clinique psychosomatique ou si elle trouve le courage pour se confier à certains employés du Ministère de l’Education. Comme dans son conte, Renate trouve le courage de confier sa perception et de la communiquer. Il y a un nouveau sentiment de lien profond qui la dissuade de s’en aller à la clinique. Dans cette bataille émotionnelle, Renate reçoit pour la première fois l’acceptation et l’estime des autres gens. La pression de ses défenseurs fait que le Ministère révoque le déplacement obligatoire. Pour la première fois dans sa vie, grâce à sa sincérité et à sa véracité, elle peut rester dans le même endroit.
Finalement on fait face à une Renate qui non seulement se confie aux animaux, mais également à une jeune femme qui s’accepte avec ses sentiments et qui peut se sentir heureuse avec les gens autour d’elle. ain